Découverte métier - Responsable de bureau d’étude
12 mai 2025

Nous rencontrons aujourd’hui Stephen Aucomte, responsable du bureau d’études au sein de la direction technique, basée au siège du Groupe au Havre.
« Quand j’ai poussé la porte du bureau d’études pour mon premier stage en 2009, je ne savais pas encore que j’y construirais ma carrière. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, je suis à la tête de ce même BE. Et je peux dire une chose : ce métier, je le vis à 100 %. »
Un bureau d’études, de multiples visages
Le BE chez Sogestran, c’est bien plus que des plans sur écrans. C’est un pôle transversal qui conçoit, adapte, modélise, innove, pour toutes les entités du Groupe.
Quelques exemples :
- intégrer une chaudière sur un bateau fluvial;
- créer un piédestal pour l’essai de la voile Wisamo conçue par Michelin sur le MN Pelican ;
- modifier une citerne pour le secteur industrie ;
- modéliser une passerelle pour sécuriser la maintenance des wagons ;
- mener des études de génie civil pour un entrepôt de stockage.
« On touche à tous les métiers du Groupe, et c’est ce qui rend chaque journée unique. En ce début d’année, nous sommes même intervenus sur la partie bilan de puissance électrique du bateau de course Class40 Sogestran-Seafrigo afin d’optimiser le pack batterie. L’idée étant de faire l’étude des besoins réels afin de diminuer le nombre de batteries pour gagner du poids."
L’équipe ? Huit collaborateurs permanents et trois alternants, avec des expertises variées : ingénierie, dessin industriel, architecture navale, transition énergétique…
« C’est une équipe soudée, engagée, avec une vraie complémentarité. »
La transition énergétique, moteur de transformation
« On ne fait plus le même métier qu’il y a 10 ans. Aujourd’hui, on conçoit en intégrant dès le départ des enjeux de décarbonation. On doit jongler entre performance technique, performances environnementales, contraintes économiques et réglementations parfois mouvantes. Il arrive que la réglementation soit en train de s’écrire en même temps que nous développons un projet – c’est ce qui s’est passé avec le ZULU 06 et sa propulsion hydrogène.”
Un vrai défi, mais aussi une fierté : “C’est motivant d’être à la frontière de l’innovation.”
Une progression continue, toujours à l’écoute de ses interlocuteurs
« Après mon bac, j’ai poursuivi avec un BTS Conception de produits industriels en alternance au BE. Après son obtention en 2012, j’ai signé mon premier CDI comme concepteur. Trois ans plus tard, j’ai évolué en tant que chargé de projet. Puis en 2019, j’ai monté un pôle dédié au transport de colis lourds. C’est en 2023 que j’ai rejoint l’encadrement. Et depuis le 1er mars 2024, j’en suis officiellement responsable. »
Dans la discussion, Stephen évoque un projet fondateur dans son parcours : Distri-Seine.
« C’est LE projet qui m’a fait passer un cap. On a conçu un ascenseur pour charger/décharger des camions sur barge. Pour la première fois, j’ai mêlé étude, terrain, suivi de chantier. J’ai appris à écouter, à échanger avec les opérationnels, à adapter les plans à la réalité. Ce projet m’a donné confiance, même si finalement, l’essai n’a pas été reconduit. »
Les mots qui reviennent souvent dans la bouche de Stephen : apprendre, comprendre, transmettre.
« Je suis convaincu qu’on devient meilleur en étant au contact des autres. J’ai avancé au fil des ans grâce à ce que j’ai appris sur le terrain, au bord des quais, sur les chantiers et dans les salles de réunion. »
Piloter un bureau d’études, c’est…
« Répartir les tâches, valider les choix techniques, mais aussi accompagner les jeunes, négocier avec les fournisseurs ou arbitrer des solutions en tenant compte des contraintes terrain. Je suis au carrefour entre vision stratégique et détails d’exécution. »


Et les qualités pour exercer ce métier ?
La patience : certains projets mettent des mois, voire plus, à voir le jour.
La communication : il faut savoir écouter et concilier les attentes des collègues du terrain, les contraintes des fournisseurs, les exigences administratives. Il faut être à l’écoute tout en étant pédagogue et ferme lorsque le projet le nécessite.
L’humilité : il faut savoir se remettre en question, écouter les différents points de vue, accepter de poser un autre regard.
Et surtout : il est indispensable de bien connaître le terrain. Parce qu’un bon plan, c’est un plan qu’il est concrètement possible de réaliser et qui répond aux besoins du terrain.

Photos : Gauthier Mignot - Sogestran